Chers amis, compte tenu de la situation de l’Église je laisse la parole à mon Supérieur général :
« Chers fidèles,
Nous entrons dans le temps de Carême, temps privilégié pour méditer sur les mystères de la Rédemption du monde par la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix. L’Église est le corps mystique du Christ, Elle aussi doit vivre tous les mystères de son divin Fondateur. Sommes-nous au temps de la passion de l’Église ? Très probablement ! Les temps présents sont bien troublés, et le pire est sûrement devant nous.
L’hostilité envers l’unique Église de Dieu augmente de jour en jour. Le renoncement au Siège de Pierre de notre cher Pape Benoît XVI nous a bien attristés, mais nous a aussi donné une grande leçon d’humilité de la part du Saint-Père avouant que les forces lui manquaient pour continuer la mission que le Seigneur lui avait confiée. Nous sommes infiniment reconnaissants à Benoît XVI pour son magistère si lumineux, dans un temps où l’obscurité règne dans les esprits de la plupart de nos contemporains; reconnaissants à notre Saint-Père d’avoir redonné la liturgie à Église et l’Église à la liturgie. Cette liturgie bimillénaire qui nous permet, dans « cette vallée de larmes », d’entrevoir les splendeurs de la liturgie divine. Cette liturgie traditionnelle Romaine augmente considérablement en nous la charité, anticipation de la béatitude éternelle dans la vision trinitaire qui attend tous les chrétiens vivants de la grâce. Nous sommes également reconnaissants à ce Pape d’avoir entrepris une grande purification à l’intérieur de l’Église.
Nous avons encore tous à l’esprit sa méditation faite à l’occasion du Chemin de Croix du Colisée, le Vendredi-Saint 2005, peu de temps avant son élection, sur les « souillures » qui maculent l’Église de Dieu. Il est revenu sur ce thème, comme Pape, lors de ses dernières homélies, à l’audience de mercredi dernier et lors de la messe des Cendres. Le besoin de conversion est toujours d’actualité ! Je vous invite donc tous à redoubler de prières et de pénitence. Vous aimez l’Église, alors vous saurez prier davantage et offrir tous les jours de nombreux sacrifices afin qu’elle nous donne, par la voix du Sacré Collège, un Pape qui reprendra la grande bataille contre les loups qui se déchaînent aujourd’hui en son sein. Nous croyons tous dans la divinité de l’Église, c’est pourquoi nous gardons la paix et la sérénité. Mais nous avons besoin du secours du ciel, du grand Saint Joseph, protecteur de l’Église. Implorons-le, lui qui est la « terreur des démons ». Le mois de mars, qui lui est dédié, verra certainement l’élection du nouveau Pape. Prions sans nous lasser la Très Sainte Vierge Marie, l’Immaculée Conception, la Mère de l’Église. Qu’elle protège la frêle embarcation de Pierre, aujourd’hui au milieu des tempêtes du monde ! Que par son intercession, l’Esprit-Saint nous gratifie d’un timonier, qui, soutenu par les prières de son prédécesseur, fasse front aux ennemis innombrables de la Sainte Église de Dieu. C’est pourquoi, vous serez fidèles à la récitation de votre chapelet, aux visites et adorations du Saint-Sacrement afin que triomphe l’Église de Dieu sur les forces du mal.
« Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat » !
In Christo Rege,
Mgr Gilles Wach
Prieur Général de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre