Qu’il est doux de commencer le mois de février avec une fête de Notre-Dame qui est aussi une fête de Notre-Seigneur. Cette fête bien aimée de la Chandeleur nous rappelle que, si Notre-Seigneur est venu nous libérer du péché, il s’est rendu obéissant aux moindres prescriptions de la Loi, dont il allait bientôt accomplir les figures. La Loi de Moïse ordonnait en effet de consacrer au Seigneur tout fils premier-né puis de faire une offrande pour le « racheter » (Exode 13, 1-3) et obligeait la mère à accomplir les rites de la purification dans le Temple, en faisant le sacrifice voulu (Lévitique 12, 1-8). Le Rédempteur racheté et la Toute Pure purifiée ! Si Notre Seigneur et sa mère immaculée se sont ainsi soumis aux exigences de la Loi uniquement pour nous donner l’exemple, combien nous chrétiens devons être prêts à accomplir avec joie les devoirs que nous impose notre Mère l’Église pour notre bien spirituel.

Ce mois de février est aussi le temps de la Septuagésime ; laissons Dom Guéranger nous enseigner :

« Les joie du temps de Noël semblent avoir fui loin de nous. A peine avons-nous pu jouir de quarante jours de l’allégresse que nous avait apporté la naissance de l’Emmanuel, et déjà le ciel de la sainte Église s’est assombri, et on nous annonce que bientôt il apparaîtra couvert de teintes plus lugubres encore.[…]Rassurons-nous, le Fils de Dieu, le Fils de Marie, ne nous a point quittés. « Le Verbe s’est fait chair », et c’est afin « d’habiter parmi nous ». Une Gloire plus grande encore que celle de sa naissance au milieu des concerts angélique, lui est réservé, et nous devons la partager avec Lui. Mais cette gloire, Il doit l’acheter au prix de mille souffrances: Il ne l’obtiendra que par la plus ignominieuse des morts; et, si nous voulons avoir part au triomphe de sa résurrection, il nous faut le suivre dans la voie douloureuse qu’Il arrose de ses larmes et qu’Il teint de son sang. »

Entrons donc dans ces temps de pénitences que sont la Septuagésime et le Carême avec zèle et sainte obéissance à la discipline de l’Église. N’oublions pas que, pour le mercredi des Cendres, celle-ci prescrit l’abstinence (pas de viande) et le jeûne (un seul repas, avec une légère collation) pour les catholiques ayant entre dix-huit et soixante ans. Elle nous demande aussi de réserver un temps notable à la prière. Ceux qui ne sont pas tenus par l’obligation stricte devront néanmoins pratiquer la pénitence dans une autre façon.

Que la sainte liturgie vous aide à vivre en vrai chrétien!