Editorial

Nouvelles de Carême ...

 

Chers amis du Précurseur,  

 

Le temps qui passe sous le feu de l’actualité peut nous laisser des goûts amers. Je retiendrai deux évènements : la déclaration de Macron sur le conflit Russe-Ukraine et l’avortement dans le marbre de la Constitution.

La déclaration de Macron disant que l’envoi de troupes sur le sol ukrainien n’était pas exclu à fait couler beaucoup d’encre à commencer par la désapprobation de l’Allemagne, la Suède, l’Angleterre entre autres. Une fois de plus la France s’est ridiculisée en jouant un jeu dangereux. La réponse de Poutine ne s’est pas faite attendre menaçant s’il devait y avoir une escalade, une réponse nucléaire pouvant atteindre des cibles dans différents pays et qui aurait pour conséquence l’éradication d’une partie de la population. Ce n’est pas la première fois que Poutine ou son entourage formulent une telle menace mais sa déclaration avec un flegme presque britannique du 29 février 2024 a le mérite de la clarté, que nous soyons pour ou contre Poutine, nous ne pouvons pas nous en réjouir. Fallait-il dans la situation complexe du conflit Russe-Ukraine être le vent qui attise le feu ?

 

Le 2ème évènement est l’entente entre l’Assemblée et le Sénat avalisant le fait que l’avortement soit inscrit dans le marbre de la Constitution.

St Jean-Paul II aux E.U., pour les 25 ans de la loi libéralisant l’avortement le comparait à un « holocauste permanent ».

Recevant mercredi 18 février 2009 la présidente démocrate de la Chambre des représentants aux États-Unis, Nancy Pelosi, Benoît XVI a affirmé que « tous les catholiques se devaient de protéger la vie de sa conception à la mort naturelle ». 

Le 7 février 2018, place St Pierre le Pape François disait : "Ce n'est pas juste de se débarrasser d'un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C'est comme avoir recours à un tueur à gage pour résoudre un problème".

Je pourrais également citer de nombreux témoignages de femmes souffrant de traumatismes post-avortement.

Sur son compte X Mgr Aupetit écrit : « Avortement dans constitution. La clause de conscience des soignants est rejetée. La loi s'impose à la conscience qui oblige à donner la mort. La France a touché le fond. Elle est devenue un état totalitaire ». 

Au nom du droit de la femme, à son insu, on la condamne à l’esclavage.

Goût amer que nous laisse l’actualité de ses derniers jours mais en ce temps de Carême me vient ce que le Diacre chante à l’Exultet : « Ô heureuse faute qui nous a valu un tel Rédempteur ! » Cette phrase, Ô felix culpa nous met dans le temps de l’Espérance et ce temps gardons le précieusement car il sonne la victoire.

 

Chanoine Thibaut de Ternay