Editorial

Belle rentrée 2025

 

Chers Amis,

Septembre est de retour, la rentrée s’annonce. Pour certains, il ne s’agira que de reprendre le rythme habituel, pour d’autres cette rentrée sera synonyme de grands changements : nouvelle classe, nouvel établissement scolaire, découverte des études supérieures, mutation, déménagement, etc.

La chapellenie Saint Jean-Baptiste n’échappe pas à cette règle et connaît, elle-aussi, un bouleversement de taille : après neuf années de bons et loyaux services, le chanoine de Ternay quitte le Sud-Ouest pour Dijon. Lors de la Messe de rentrée à Notre-Dame d’Alet, le dimanche 7 septembre, nous aurons l’occasion de lui témoigner notre reconnaissance pour son ministère à Toulouse. D’ores et déjà, nous l’assurons de nos prières pour son futur apostolat bourguignon !

Que nous reprenions nos activités coutumières ou que nous abordions une situation nouvelle, pour chacun d’entre nous, l’année qui s’annonce demeure avant tout un temps qui nous est gracieusement accordé par Dieu. Dans quel but ? Pour le seul qui vaille la peine : avancer sur la voie de la sainteté, grandir dans la charité.

Notre âme est-elle en progrès ? Voilà la question que nous devons nous poser chaque jour. Comment puis-je progresser ? Voilà une question que nous devons nous poser tout spécialement en ce début d’année. Car oui, en cette matière également, il n’est pas interdit de prévoir, de s’organiser. Je voudrais attirer votre attention sur un point : Vous le savez, le Christianisme n’est pas une abstraction mais une véritable vie, et cette vie est d’abord une vie intérieure. Certes, le Christianisme doit se traduire en œuvres et s'incarner dans des gestes concrets de charité, sous peine de s’illusionner ; mais tout part de ce que l’on nomme la vie intérieure, vie d’union à Dieu, ancrée dans la foi.

Cette vie intérieure, nous le savons bien, ne va pas de soi. Pourquoi ? Notre esprit s’efforce de s’attacher à Dieu, de penser à Dieu, de désirer Dieu, mais dans le même temps il va être sollicité par une autre sorte de vie intérieure, par tout un foisonnement de désirs, d’aspirations, strictement humains, disons terre à terre. Ces pensées, ces désirs peuvent être tout à fait légitimes mais, si l’on n’y prend garde, ils viennent occuper complètement notre esprit. A la longue, ce sont ces pensées qui commanderont toutes nos actions. « Là où est notre trésor, là est notre cœur ».

C’est un danger dont il faut être conscient. Il faut que nous baignions dans une ambiance de foi, une atmosphère surnaturelle, littéralement. Sinon, l’âme se dessèche immanquablement. Il y a opposition, combat pour la domination, la prédominance de l’une ou de l’autre de ces vies intérieures.

En ce domaine, il n’y a pas de statu quo possible, nous ne pouvons pas nous laisser porter car nous ne sommes absolument pas aidés par notre société. C’est tout le contraire, nous vivons dans un monde qui ne nous parle pas de Dieu, qui vit sans Dieu. « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure » disait Bernanos.

Nous devons nous montrer vigoureux et réagir avec détermination sans quoi, nous perdons tout goût pour la vie spirituelle… Outre la prière, qui est comme la « respiration de l’âme », je voudrais indiquer deux pistes :

Suivre l’année liturgique : Chaque mois est l’objet d’une dévotion particulière, chaque mois est ponctué par des fêtes de Notre-Seigneur, chaque jour est l’occasion de contempler un modèle de sainteté. Chaque année finalement est faite pour reprendre le chemin de la conversion. Soyons attentifs à suivre cette année liturgique qui parfois s’écoule sans que nous y prêtions attention. Voilà un excellent moyen de demeurer dans ce climat chrétien, cette atmosphère de foi.

L’importance de la formation : Qu’il s’agisse du catéchisme, de nos lectures personnelles… nous avons le devoir de nous former et de transmettre la foi à nos enfants. Se contenter d’écouter le sermon du dimanche ne suffit pas ! Et le résultat vaut bien quelque effort : on n’aime que ce que l’on connaît ; ainsi, plus on connaît Dieu, plus on peut l’aimer et le servir.

Chers amis, je vous souhaite une sainte rentrée, que nous plaçons sous l’intercession de Notre-Dame !

 

Chanoine Alban Colomb