Cette nouvelle année de grâces, ce temps liturgique de profonde joie spirituelle commence par le mystère de l’Incarnation.

Le Verbe Incarné « a habité parmi nous ». Le Bon Dieu invisible se rend visible aux hommes pour leur donner la vie éternelle. Notre-Seigneur Jésus-Christ est venue en ce monde non pas pour les justes mais pour les pauvres pécheurs. Il ne vient pas d’abord sur terre pour être glorifié mais pour sanctifier les âmes. Jésus vient en Rédempteur de tout le genre humain.

Sa naissance à Bethléem dans la crèche est une belle leçon d’humilité.

Les souffrances de la Croix sont déjà présentent en germe, comme un nourrisson ordinaire, Il subit le froid, la faim, Il est totalement dépendant de sa Mère, la Très Sainte Vierge Marie.

Et pourtant, Jésus-Christ est bien la lumière divine, elle est trop éclatante pour se manifester à nos faibles regards dans toute sa splendeur, elle s’est voilée sous l’humanité de l’Enfant-Jésus.

« Et s’étant prosternés, ils adorèrent l’Enfant. ». Les Rois Mages ont suivi l’Etoile depuis l’Orient jusqu’à Bethléem. Ils avaient une foi inébranlable, ils ne savaient pas où se trouvait le Messie mais ils se sont laisser guider par la Divine Providence de Dieu qui appelle chacun d’entre nous à suivre « la Lumière du monde », le Christ .

« Adorer le Christ, nous explique saint François de Sales, est le plus ancien des préceptes, lui refuser l’adoration est la plus ancienne des hérésies. » L’adoration de notre âme reconnait en cet Enfant, son Roi, son Créateur et son Rédempteur. C’est par la foi que nous adorons car nos pauvres intelligences ne peuvent saisir ce si grand mystère.

« La foi nous enseigne le Bienheureux Dom Marmion, est la lumière qui nous donne de voir Dieu dans l’enfant de la Vierge, d’entendre la voix de Dieu dans les paroles du Verbe Incarné, de suivre les exemples d’un Dieu dans les actions de Jésus, de nous approprier les mérites infinis d’un Dieu par les douleurs et les satisfactions d’un homme souffrant comme nous. »

Comment, nous pécheurs, pouvons-nous approcher le Bon Dieu qui est le Parfait, le Saint par excellence ? c’est parce qu’Il est Bon que nous osons nous en approcher à la crèche. En effet, c’est par l’humanité de l’Enfant-Jésus que le Bon Dieu est accessible. Sa nature humaine est semblable à la nôtre hormis le péché.

Nous avons coutume de chanter un Te Deum le trente et un décembre pour remercier le Bon Dieu pour toutes les grâces qu’Il nous a donné par son Fils durant l’année qui s’achève.

Efforçons nous de nous rendre chaque jour plus digne de tant de grâces. Suivons l’ Etoile des Mages qui est la lumière qui luit dans les ténèbres.

La nouvelle année doit être confiée à Notre-Seigneur Jésus-Christ qui œuvre pour notre bien spirituel. Nous aurons sûrement des joies mais aussi des croix et des peines. Sachons demander au Seigneur de les accepter comme des cadeaux du Ciel. Nous sommes ici- bas non pour jouir de tous les plaisirs mais pour faire la volonté du Père comme l’a fait Jésus tout au long de sa vie. Nous sommes chrétiens et donc pèlerins, nous sommes en chemin vers le Paradis qui est notre véritable Patrie, si nous suivons notre guide qui est le Christ.

Aimer, c’est tout donner comme disait Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Que pouvons nous donner à Dieu qui possède tout?

Dieu se contente de peu. « Honore Dieu du bien que tu as ». Dieu aime les sacrifices et les offrandes. Abel le juste donnait ses moutons à Dieu. Abraham son fils. Dieu nous demande avant tout de lui consacrer du temps. Dans toutes nos diverses occupations de la journée, il est important de les sanctifier par la prière qui nous met en présence de Dieu. La prière est si simple, « c’est l’élévation de l’âme à Dieu. » Nous ne sommes jamais seul, ni abandonné, nous avons toujours Dieu qui nous regarde avec Amour. C’est à nous de lui rendre cet Amour.

 

Que l’Enfant-Jésus vous comble de grâces, de joies et qu’Il vous bénisse.

Bonne et Sainte Année 2018

Chanoine Jean-Guillaume de la Crochais